ÉTHIQUE !... Vous avez dit ÉTHIQUE ?

30/11/2020 - 3 min. de lecture

ÉTHIQUE !... Vous avez dit ÉTHIQUE ? - Cercle K2

Le Cercle K2 n'entend donner ni approbation ni improbation aux opinions émises dans les publications (écrites et vidéos) qui restent propres à leur auteur.

Serge Gambini est Ancien Adjoint au Maire délégué à l’Économie ville de Marseille et Chargé d’études et de développement expert auprès du Président de la Fédération du Crédit Mutuel Méditerranéen.

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Depuis Aristote et d’une manière générale et habituelle, l’éthique est cette partie de la philosophie qui étudie la conduite de l’homme, les critères de base d’évaluation des comportements et des choix. Elle ne se limite pas à décrire la conduite morale et les valeurs qui la guident mais elle entend aussi fournir des critères et les valeurs qui doivent être respectées dans l’action.

Dans ce contexte, je donne l’exemple des manipulations génétiques qui nous conduit à la recherche sur l’Être vivant à des fins de progrès scientifiques. C’est dire que l’éthique n’est pas seulement la morale au sens moderne, ni, non plus, qu’elle porte sur tout autre chose. La voie de l’éthique, c’est celle de l’impératif catégorique de Kant, exposé sous forme de maximes qui ensemble constituent la Loi universelle : "agis de telle sorte que tu traites l’humanité dans ta personne et dans celle de tout autre, toujours comme une fin et jamais simplement comme un moyen". Obéir à cette loi c’est naturellement faire son devoir qui est la grande Loi de l’Humanité, inflexible comme la Fatalité, exigeant comme la Nécessité, impératif comme la Destinée. Elle permet à l’homme civilisé de donner un sens à sa vie par l’exercice de son "libre-arbitre". Ce même philosophe répond à la question du :

"Que dois-je faire" ?

  • Le bien plutôt que le mal.
  • Universellement, car il faut toujours considérer l’homme universel.
  • Le devoir, comme obligation universelle.
  • Par obéissance à la loi universelle.

Il n’y a donc pas de choix possible : l’obligation est absolue, c’est l’impératif catégorique. Il repose sur la raison pure.

Notre éthique est ouverte à la compréhension de l’autre et à sa différence et s’oppose à des réalités trop quotidiennes et trop visibles : déchaînement des égoïsmes, précarité, exclusion, disparition des émancipations, voire retour à l’obscurantisme avec violences ethniques, religieuses ou autres.

La recherche de la vérité, pour qu’une vérité fasse son chemin dès qu’un évènement ou une épreuve nous contraint, est d’adopter une nouvelle manière d’être qui n’est autre que celle qui relève de la tradition, des valeurs et de l’éthique !

Nous y voilà et nous devons nous dire les choses vraiment !

La crise, elle n’est pas à venir, elle n’est pas devant nous, non elle est déjà là !

Un désordre sécuritaire depuis l’égorgement de Samuel Paty, ou comme l’attentat de Nice ôtant la vie à trois de nos concitoyens, nous le savons, la guerre déclarée par les djihadistes ne disparaîtra pas par enchantement. Une crise sanitaire sans précédent où il faut prendre ce virus au sérieux qui continue de se répandre et de créer une hécatombe, un dysfonctionnement écologique car l’on vient d’apprendre ces derniers jours que jamais la banquise n’a fondu autant !

La crise sociale car les injustices vont croître, dans ce contexte conjuguée au problème démographique où l’on sent monter la haine de la liberté avec une demande forte d’autorité, de pouvoir qui piétine nos droits.

Ne tombons pas dans le piège symbolisé par la mythologie grecque, celui des "Gorgones", des créatures fantastiques malfaisantes dont le regard a le pouvoir de pétrifier les personnes qui les regardent. Alors, ne plus penser, ne plus réfléchir, ne plus comprendre, ne plus résister, ne plus agir ! Cet aveuglement, c’est de ne plus voir les vraies causes, de ne plus aller les chercher, de ne plus interpeller les vraies responsabilités.

Alors me vient à l’esprit la question de la finance dont le combat annoncé dans la précédente mandature de nos gouvernants a avorté ! Platon enseignait que "la perversion de la démocratie commence toujours par la fraude des mots" !

N’est-elle pas responsable de nos maux dont le nouveau totalitarisme, que souligne Michel Onfray "nous sommes plongés dans un nouveau totalitarisme soft", est le dénominateur commun et universel des pays démocratiques ? L’exemple de l’hydroxychloroquine et le musèlement du Professeur Didier Raoult illustrent le symbole vivant ! À la solde de la puissance des laboratoires pharmaceutiques ? Je ne doute pas, je m’interroge !

Alors, qu’avons-nous fait de notre Éthique, de nos valeurs cardinales et théologales ? Posons-nous la question !

Accompagne-t-on notre semblable en lui donnant et en partageant la connaissance ?

Avons-nous l’aptitude au don, à la charité au sens de la Caritas, à l’Amour sur un plan universel en témoignant de cette générosité du cœur ?

Il est temps de songer à des temps meilleurs et de se projeter dans l’avenir un peu plus serein en espérant d’y parvenir car seules les vertus et l’éthique qui sont les antidotes à cette crise plurielle nous conduiront à cette renaissance !

Serge Gambini

30/11/2020

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